Merci Anne-Geneviève!
Avec une recherche plus approfondie sur le net, j'ai trouvé un texte issu d'un site catho qui m'a l'air tout-à-fait correcte :
"Que sont devenus Élie et Hénoch ?
Énoch, ou Hénoch, fils de Jared, est un des premiers patriarches de l’humanité. Il ne faut pas le confondre avec son homonyme, fils de Caïn, petit-fils d’Adam. Le Hénoch dont nous parlons est le sixième descendant d’Adam, né 622 ans après la création de l’homme. Il est père de Mathusalem – mort à 969 ans – et bisaïeul de Noé.
Il ne faut pas penser que la manière de compter les ans était alors différente de la nôtre : l’année a toujours été le cycle des quatre saisons. Seulement, la race humaine était plus près de ses origines et donc plus vigoureuse ; de plus, Dieu maintenait l’homme en vie si longtemps pour que la tradition primitive soit transmise et que la terre se peuple rapidement. Après le déluge, la durée de la vie humaine s’est mise à décroître régulièrement pour se stabiliser rapidement.
Hénoch vécut 65 ans, engendra Mathusalem, puis vécut encore 300 ans. « Il marcha donc avec Dieu et il disparut, parce que Dieu l’enleva », dit le livre de la Genèse [V, 24]. Il n’est donc pas mort, et ce fait est confirmé par le livre de l’Ecclésiastique [XLIV, 16] : « Hénoch fut agréable à Dieu, et il fut transporté dans le paradis, afin de prêcher la pénitence aux nations ». Saint Paul enseigne très nettement la même chose : « C’est par la foi qu’Hénoch fut enlevé, pour qu’il ne vît point la mort, et on ne le trouva plus parce que Dieu l’avait transporté ; car avant son enlèvement il reçut le témoignage d’avoir plu à Dieu » [Heb. XI, 5]. Hénoch a donc survécu au déluge.
Le même sort fut réservé au prophète Élie. Après la mort de Salomon, fils de David, Israël est partagé en deux royaumes [vers 936 avant Jésus-Christ] : d’un côté les tribus de Juda et de Benjamin forment le royaume de Juda ; les dix autres tribus se constituent en royaume d’Israël de l’autre côté.
Dans ce royaume d’Israël, sous le règne d’Achab et de Jézabel, vers 890 avant Jésus-Christ, Élie fut suscité par Dieu pour s’opposer à l’idolâtrie comme un mur d’airain : les souverains avaient en effet introduit le culte de Baal. Après une vie de lutte et de pénitence, Élie fut enlevé sur un char de feu, ainsi qu’il est rapporté dans le quatrième livre des Rois [II, 11] : « Et lorsqu’Élie et Élisée poursuivaient leur chemin et que, marchant, ils s’entretenaient, voilà un char de feu et des chevaux de feu qui les séparèrent l’un de l’autre ; et Élie monta au ciel dans le tourbillon ». Le livre de l’Ecclésiastique rapporte aussi ce fait dans son éloge d’Élie [XLVIII, 9] : « Vous qui avez été reçu dans un tourbillon de feu, dans un char conduit par des chevaux de feu... »
Selon toute la tradition catholique, Élie et Hénoch sont les deux témoins annoncés dans le livre de l’Apocalypse [XI, 3-7] qui doivent venir au temps de l’Antéchrist et mourir martyrs : « Et je donnerai à mes deux témoins de prophétiser pendant mille deux cent soixante jours, revêtus de sacs […] et quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera, et leurs corps seront gisants sur la place de la grande cité. »
Cette tradition s’appuie, pour Hénoch, sur l’annonce que celui-ci doit revenir prêcher la pénitence aux nations [Eccli. XLIV, 16]. Quant à Élie, le prophète Malachie [IV, 5] annonce : « Voici que je vous enverrai le prophète Élie, avant que ne vienne le jour du Seigneur, le grand et terrible jour ». En saint Matthieu [XVII, 11] Notre Seigneur lui-même le confirme : « Élie reviendra et il rétablira toutes choses ».
En attendant de reparaître à la fin du monde pour payer le tribut que chaque homme doit à la mort, Élie et Hénoch ont été transportés dans une partie inconnue de l’univers, semblable au paradis terrestre ; là, ils ne voient pas Dieu face à face comme les élus, mais ont recouvré un état analogue à celui d’Adam et Ève avant le péché originel. Affranchis des conditions actuelles de la vie humaine, ils attendent, dans une grande paix du corps et de l’âme et dans un bonheur qui dépasse toute joie de la terre, le moment de revenir pour confesser Jésus-Christ et de verser leur sang en témoignage de la foi catholique. C’est là le sentiment commun des Pères de l’Église.
Le rappel du destin d’Élie et d’Hénoch doit entretenir en nous l’espérance théologale : l’histoire humaine est tout entière dominée par la souveraine Providence de Dieu. La véritable histoire est cachée."
Lien :
http://www.quicumque.com/article-1635190.html