Publié : dim. 01 mars 2009 16:32
Yalta, oui, vous avez raison, mais aussi la géopolitique grossière d'Huntington assimilant civilisation et religion dominante dans un espace continu et contigu, sans tenir compte des enclaves historiques, des nuances, des variantes, de tout ce qui fait la véritable mémoire des peuples.
Le Dieu de ces gens là n'est pas celui des Evangiles, pas non plus ceux des grands mythes d'avant le Christ. Au fond, dans l'histoire, on n'a vu que deux fois cette conception politique du religieux : dans l'empire romain avec le culte impérial solaire et dans l'empire chinois lorsqu'on commence à désigner l'empereur comme Fils du Ciel et à couper toute communication entre lui et le peuple. La mentalité d'un mgr Hilarion (Alfeyev) n'est pas médiévale, le moyen-âge admettait nombre de contre-pouvoirs subtils et l'Eglise romaine n'a jamais réussi à y imposer totalement sa théocratie pyramidale, même avec l'Inquisition. Elle aurait bien voulu, mais les réactions n'ont jamais cessé ! C'est une régression vers la confusion totalitaire du religieux et du politique qui envahit l'empire romain avec Aurélien puis Dioclétien, surtout Dioclétien, confusion qui met d'ailleurs entre parenthèses ce que le droit romain avait de plus humaniste.
L'islamisation de l'Europe ? Mais c'est fort possible, Claude ! Quand on voit à quel point les oecuménistes les plus enragés cherchent une religion universelle adogmatique, l'islam remplit presque tous les critères. Bien sûr, il y a son intransigeance en matière d'images et la place inférieure de la femme, mais je soupçonne encore bien des hiérarques de trouver que la place naturelle de ces satanées bonnes femmes, c'est ce que les Allemands appellent les trois K, Kinder, Küche, Kirche... enfin, Kirche, pour écouter dans son coin et nettoyer le parquet, sans plus.
Oui, ça fait froid dans le dos, d'autant plus froid qu'on n'entend pas beaucoup de voix s'élever pour dire que, loin de mener vers une tolérance irénique et une liberté des personnes, cette attitude nous entraîne vers la pire des "théocraties" totalitaire. Je mets le mot entre guillemets car dans ce type de régime, ce n'est évidemment pas Dieu qui gouverne mais son lieutenant autoproclamé, on en a eu l'exemple avec l'ayatollah Khomeini.
J'ai quitté l'Eglise romaine à 17 ans parce que je voyais clairement cette dérive et sa contradiction avec l'enseignement du Christ, avec les Béatitudes, avec l'intériorité réciproque des personnes révélée en Jean 16 et 17. La retrouver en orthodoxie après tant d'années est une blessure presque insoutenable.
Le Dieu de ces gens là n'est pas celui des Evangiles, pas non plus ceux des grands mythes d'avant le Christ. Au fond, dans l'histoire, on n'a vu que deux fois cette conception politique du religieux : dans l'empire romain avec le culte impérial solaire et dans l'empire chinois lorsqu'on commence à désigner l'empereur comme Fils du Ciel et à couper toute communication entre lui et le peuple. La mentalité d'un mgr Hilarion (Alfeyev) n'est pas médiévale, le moyen-âge admettait nombre de contre-pouvoirs subtils et l'Eglise romaine n'a jamais réussi à y imposer totalement sa théocratie pyramidale, même avec l'Inquisition. Elle aurait bien voulu, mais les réactions n'ont jamais cessé ! C'est une régression vers la confusion totalitaire du religieux et du politique qui envahit l'empire romain avec Aurélien puis Dioclétien, surtout Dioclétien, confusion qui met d'ailleurs entre parenthèses ce que le droit romain avait de plus humaniste.
L'islamisation de l'Europe ? Mais c'est fort possible, Claude ! Quand on voit à quel point les oecuménistes les plus enragés cherchent une religion universelle adogmatique, l'islam remplit presque tous les critères. Bien sûr, il y a son intransigeance en matière d'images et la place inférieure de la femme, mais je soupçonne encore bien des hiérarques de trouver que la place naturelle de ces satanées bonnes femmes, c'est ce que les Allemands appellent les trois K, Kinder, Küche, Kirche... enfin, Kirche, pour écouter dans son coin et nettoyer le parquet, sans plus.
Oui, ça fait froid dans le dos, d'autant plus froid qu'on n'entend pas beaucoup de voix s'élever pour dire que, loin de mener vers une tolérance irénique et une liberté des personnes, cette attitude nous entraîne vers la pire des "théocraties" totalitaire. Je mets le mot entre guillemets car dans ce type de régime, ce n'est évidemment pas Dieu qui gouverne mais son lieutenant autoproclamé, on en a eu l'exemple avec l'ayatollah Khomeini.
J'ai quitté l'Eglise romaine à 17 ans parce que je voyais clairement cette dérive et sa contradiction avec l'enseignement du Christ, avec les Béatitudes, avec l'intériorité réciproque des personnes révélée en Jean 16 et 17. La retrouver en orthodoxie après tant d'années est une blessure presque insoutenable.