Nos évêques pourraient très bien se constituer en synode, se diviser le territoire en autant de diocèses pluri-ethniques que nécéssaires et élire leur Primat. Leur refus de s'atteler à cette tache est de leur entière et seule responsabilité. Mais prions-nous assez pour nos évêques? That is the question...Jean-Louis Palierne a écrit :Je crois qu’il faut élargir la question : la seule canonicité possible est celle d’une église locale
Pour une réponse orthodoxe aux besoins spirituels en Europe
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Juste une précision: Non seulement la paroisse des trois saints Hiérarques offre vêpres et matines tous les jours mais vous pouvez également asssister à une liturgie tous les matins. Pour l'instant c'est la seule dans Paris à permettre cette régularité. C'est en slavon bien sûr et c'est la juridiction du patriarcat de Moscou.
N'arguent-ils pas que cette question dev(r)ait être tranchée dans le fameux concile panorthodoxe... qu'on attend toujours ?Antoine a écrit :Nos évêques pourraient très bien se constituer en synode, se diviser le territoire en autant de diocèses pluri-ethniques que nécéssaires et élire leur Primat. Leur refus de s'atteler à cette tache est de leur entière et seule responsabilité. Mais prions-nous assez pour nos évêques? That is the question...
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Antoine écrivait
Lorsque l’ERHF constitua un “Synode hors-Frontières” qui prétendait représenter la poursuite de l’existence d’une Église hors de ses frontières; elle tombait dans la même illusion. Elle n’a pu le faire qu’avec la bénédiction des évêques sur le territoire desquels elle se trouvait : le patriarcat œcuménique un court moment, puis le patriarcat de Serbie. Jusqu’au moment où en 1941 elle se déplaça à Münich.
Toute modification des frontières des provinces ecclésiastiques (et même les Églises correspondant à des États-Nations sont pour l’Église orthodoxes des provinces ecclésiastiques) doit faire l’objet d’une réception par l’ensemble de l’Orthodoxie.
Il y a là un processus comparable à celui du droit international pour la modification des frontières internationales et pour l’accession d’une nation à l’indépendance. La reconnaissance non seulement par les puissances concernées, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale est nécessaire.
Il faut d’autre part se rappeler que les pouvoirs publics ont leur rôle à jouer dans cette affaire, car les circoncriptions des provinces ecclésiastiques doivent épouser les frontières des unités administratives, et les états s’intéressent à la question. Un jour ou l’autre l’Union européenne et ses États-membres se trouveront dans l’obligation de rappeler à l’Église orthodoxe qu’ils veulent qu’elle observe ses propres principes. Et ils sauront bien l’y amener. Il n’est pas possible que les Églises poussent leurs ex-ressortissants à refuser toute intégration ecclésiastique. Les mafias des pays de l’Est ont alors beau jeu d’y trouver un terrain de rencontres, et c’est pourquoi elles se montrent généreuses à l’égard des communautés.
Polycarpe a lui aussi repris la même phrase d’Antoine que je viens de commenter, et pose cette question sur le comportement de nos évêques :
En évoquant la possibilité d’un “grand concile panorthodoxe”, il semble que les participants à la rencontre de Chambésy envisageaient la tenue d’une réunion de représentants des Églises. C’est tout autre chose. Est-ce la mailleure méthode pour faire avancer la question des juridictions d’immigrés ? Ce n’est pas sûr.
Oui, encore que même pour faire ce geste il auraient besoin de l’autorisation préalable, puis de la reconnaissance de leurs Églises-Mères, et de la reconnaissance de l’ensemble de l’Orthodoxie. Leur refus de s’atteler à cette tâche fait peser sur eux une lourde responsabilité. Certes, mais la responsabilité des Églises-Mères est tout aussi lourde.Nos évêques pourraient très bien se constituer en synode, se diviser le territoire en autant de diocèses pluri-ethniques que nécéssaires et élire leur Primat. Leur refus de s'atteler à cette tache est de leur entière et seule responsabilité. Mais prions-nous assez pour nos évêques? That is the question...
Lorsque l’ERHF constitua un “Synode hors-Frontières” qui prétendait représenter la poursuite de l’existence d’une Église hors de ses frontières; elle tombait dans la même illusion. Elle n’a pu le faire qu’avec la bénédiction des évêques sur le territoire desquels elle se trouvait : le patriarcat œcuménique un court moment, puis le patriarcat de Serbie. Jusqu’au moment où en 1941 elle se déplaça à Münich.
Toute modification des frontières des provinces ecclésiastiques (et même les Églises correspondant à des États-Nations sont pour l’Église orthodoxes des provinces ecclésiastiques) doit faire l’objet d’une réception par l’ensemble de l’Orthodoxie.
Il y a là un processus comparable à celui du droit international pour la modification des frontières internationales et pour l’accession d’une nation à l’indépendance. La reconnaissance non seulement par les puissances concernées, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale est nécessaire.
Il faut d’autre part se rappeler que les pouvoirs publics ont leur rôle à jouer dans cette affaire, car les circoncriptions des provinces ecclésiastiques doivent épouser les frontières des unités administratives, et les états s’intéressent à la question. Un jour ou l’autre l’Union européenne et ses États-membres se trouveront dans l’obligation de rappeler à l’Église orthodoxe qu’ils veulent qu’elle observe ses propres principes. Et ils sauront bien l’y amener. Il n’est pas possible que les Églises poussent leurs ex-ressortissants à refuser toute intégration ecclésiastique. Les mafias des pays de l’Est ont alors beau jeu d’y trouver un terrain de rencontres, et c’est pourquoi elles se montrent généreuses à l’égard des communautés.
Polycarpe a lui aussi repris la même phrase d’Antoine que je viens de commenter, et pose cette question sur le comportement de nos évêques :
L’Église peut et doit convoquer des conciles provinciaux à différents niveaux : Conciles de “petites provinces de base”, Conciles de “grandes provinces” (l’Empire romain avaient en effet très bien su construire une structure administrative à deux niveaux). Ce sont des réunions régulières et périodiques au niveau de la vie des provinces ecclésiastiques (qui ont leurs permanents)? Mais la convocation d’un événement-concile de l’Église répandue par tout l’univers, c’est-à-dire la convocation de tous les évêques du monde en un Concile œcuménique a toujours été, pour l’Église orthodoxe une prérogative du Pouvoir civil.N'arguent-ils pas que cette question dev(r)ait être tranchée dans le fameux concile panorthodoxe... qu'on attend toujours ?
En évoquant la possibilité d’un “grand concile panorthodoxe”, il semble que les participants à la rencontre de Chambésy envisageaient la tenue d’une réunion de représentants des Églises. C’est tout autre chose. Est-ce la mailleure méthode pour faire avancer la question des juridictions d’immigrés ? Ce n’est pas sûr.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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Antoine a écrit :
Mais prions-nous assez pour nos évêques? That is the question...
Je crois en effet avec Antoine que la prière, elle seule et ses fruits, peuvent apporter une réponse et une aide.
" Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir" Marc 11, v. 24
"Et moi je vous dis : Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira" luc 11, v. 9
La question se pose pour moi : " quelle doit être le rôle de l'action, et quel doit être celui de la prière? L'un exclut-il l'autre? L'un remplace-t-il l'autre?
". Il s'agit d'agir dans la prière. Mais combien de fois agissons-nous en priant?
Antoine utilise également dans sa phrase le mot " assez". Qu'est-ce "assez" dans la prière ?
Mais prions-nous assez pour nos évêques? That is the question...
Je crois en effet avec Antoine que la prière, elle seule et ses fruits, peuvent apporter une réponse et une aide.
" Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir" Marc 11, v. 24
"Et moi je vous dis : Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira" luc 11, v. 9
La question se pose pour moi : " quelle doit être le rôle de l'action, et quel doit être celui de la prière? L'un exclut-il l'autre? L'un remplace-t-il l'autre?
". Il s'agit d'agir dans la prière. Mais combien de fois agissons-nous en priant?
Antoine utilise également dans sa phrase le mot " assez". Qu'est-ce "assez" dans la prière ?
Jean-Louis,
Si je comprend bien, la réponse élargie à ma question est donc NON.
Comme il n'y a pas, et si je comprend bien les différents messages, il n'est pas près d'y avoir, d'Eglise locale canonique, aucun évêque en France n'est canonique.
Quand on voit de plus qu'il y a au moins 5 cathédrales à Paris, X évêques orthodoxes donc aucun n'a de diocèse véritable, et dont chaque découpage diocésain est basé sur l'ethno-pyléthisme...
Que la moitiè d'entre eux violent les canons en se compromettant avec l'oecuménisme, qu'ils semblent considérer les papistes comme une Eglise et n'osent pas déclarer l'Eglise Orthodoxe seule arche du Salut...
Qu'un français qui aspire a la plénitude de l'Eglise du Christ est obligé d'être en diaspora chez lui !
Franchement, je suis très inquiet. Et dans ce cas, je ne comprend pas bien pourquoi opter pour les diocèses off-shore patriarcaux plus que pour les synodes resistants VCO, comme vous l'écrivez dans un précédent message ?
Après de telles violations canoniques, que faire ?
Si je comprend bien, la réponse élargie à ma question est donc NON.
Comme il n'y a pas, et si je comprend bien les différents messages, il n'est pas près d'y avoir, d'Eglise locale canonique, aucun évêque en France n'est canonique.
Quand on voit de plus qu'il y a au moins 5 cathédrales à Paris, X évêques orthodoxes donc aucun n'a de diocèse véritable, et dont chaque découpage diocésain est basé sur l'ethno-pyléthisme...
Que la moitiè d'entre eux violent les canons en se compromettant avec l'oecuménisme, qu'ils semblent considérer les papistes comme une Eglise et n'osent pas déclarer l'Eglise Orthodoxe seule arche du Salut...
Qu'un français qui aspire a la plénitude de l'Eglise du Christ est obligé d'être en diaspora chez lui !
Franchement, je suis très inquiet. Et dans ce cas, je ne comprend pas bien pourquoi opter pour les diocèses off-shore patriarcaux plus que pour les synodes resistants VCO, comme vous l'écrivez dans un précédent message ?
Après de telles violations canoniques, que faire ?
Bonjour Jeanne,
je vous remercie de vos voeux. Cette courte retraite à Saint Silouane a été profitable et les échanges que j'ai pu avoir avec d'autres retraitants, notamment le Père Barth de Bruxelles ont été enrichissants au possible.
S'agissant de la cathédrale St Alexandre, il se trouve que j'ai constaté à deux reprises une crypte pleine et une cathédrale presque vide au même moment. Pour assurer une visibilité réelle de l'orthodoxie en France, je ne crois pas logique de n'officier qu'en slavon ou en grec dans les édifices les plus importants. Pourquoi ne pas célébrer une liturgie sur deux en Français par exemple ?
Je ne parle que du cas particulier de Paris. Si je mets à part le cas de l'église serbe et de l'église roumaine qui ont à repondre aux besoins d'une diaspora récente, ce n'est pas le cas de St Alexandre et de St Etienne.
Pour être visible, il faut vouloir être visible. Pour faire court, il faut faire sortir l'orthodoxie francophone des cryptes. Des liturgies en français à St Alexandre, à St Etienne et à St Serge, c'est faire comprendre la richesse de l'orthodoxie. Sinon, elle passera dans notre société indifférente pour de l'exotisme.
D'ailleurs, en parlant de St Serge, je comprends mal le fait que dans le cursus à suivre, le russe soit une matière obligatoire alors que le grec et le latin sont des matières facultatives. L'INALCO enseigne très bien le russe.
je vous remercie de vos voeux. Cette courte retraite à Saint Silouane a été profitable et les échanges que j'ai pu avoir avec d'autres retraitants, notamment le Père Barth de Bruxelles ont été enrichissants au possible.
S'agissant de la cathédrale St Alexandre, il se trouve que j'ai constaté à deux reprises une crypte pleine et une cathédrale presque vide au même moment. Pour assurer une visibilité réelle de l'orthodoxie en France, je ne crois pas logique de n'officier qu'en slavon ou en grec dans les édifices les plus importants. Pourquoi ne pas célébrer une liturgie sur deux en Français par exemple ?
Je ne parle que du cas particulier de Paris. Si je mets à part le cas de l'église serbe et de l'église roumaine qui ont à repondre aux besoins d'une diaspora récente, ce n'est pas le cas de St Alexandre et de St Etienne.
Pour être visible, il faut vouloir être visible. Pour faire court, il faut faire sortir l'orthodoxie francophone des cryptes. Des liturgies en français à St Alexandre, à St Etienne et à St Serge, c'est faire comprendre la richesse de l'orthodoxie. Sinon, elle passera dans notre société indifférente pour de l'exotisme.
D'ailleurs, en parlant de St Serge, je comprends mal le fait que dans le cursus à suivre, le russe soit une matière obligatoire alors que le grec et le latin sont des matières facultatives. L'INALCO enseigne très bien le russe.
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Do you speak Slavonic?
Bonjour, je suis heureux que votre séjour dans le monastère se soit bien déroulé... Pour ce qui est de Saint Alexandre, si la Crypte semble pleine sans doute est-ce parce qu'elle est petite; de même la cathédrale semble vide parce qu'elle est grande. Indépendamment du nombre de personnes... C'est ce que je suppose...MARC-GENEST a écrit : S'agissant de la cathédrale St Alexandre, il se trouve que j'ai constaté à deux reprises une crypte pleine et une cathédrale presque vide au même moment. Pour assurer une visibilité réelle de l'orthodoxie en France, je ne crois pas logique de n'officier qu'en slavon ou en grec dans les édifices les plus importants. Pourquoi ne pas célébrer une liturgie sur deux en Français par exemple ?
Cela dit, j'ignore qui décide de la langue à utiliser : mais en fait je crois (à corriger au besoin) que chaque paroisse opte pour la ou les langues de son choix. Dès lors, il faut respecter ce choix. Saint Alexandre Nevsky est en slavon, tant mieux... Si quelqu'un veut des offices en slavon, il ira là. De même la Crypte est en français tant mieux. Imaginez un instant que quelqu'un vienne à la Crypte et demande qu'on y célèbre en slavon. Ca ferait aussi désordre que si quelqu'un venait à la cathédrale et demandait qu'on y élèbre en français non? Ne trouvez-vous pas?
Jérusalem quand pourrai-je te voir?
Jeanne, je ne fais qu'émettre un avis sur la visibilité de l'orthodoxie au regard de ses édifices parisiens. Le visiteur pressé ou pas viendra à la cathédrale: il y entendra du slavon auquel il ne comprendra rien, à moins qu'un vigile ne s'adresse à lui........en russe (j'en ai fait l'expérience). L'orthodoxie est un trésor: qu'elle se fasse découvrir et embrasser en français à Paris, en anglais à New York ou en italien à Rome, c'est la meilleure chose que l'on puisse espérer.
L'un des bienfaits retirés de mon séjour à Saint Silouane, c'est aussi de découvrir comment on peut-être pleinement orthodoxe et francophone ou néerlandophone, même sous la juridiction du patriarcat de Moscou.
En attendant de disposer de nouveaux lieux de culte, même de petite taille, des moyens financiers et une organisation clarifiée, une meilleure répartition des moyens existants, c'est peut-être un début de réponse à votre question initiale.
Bien à vous.
L'un des bienfaits retirés de mon séjour à Saint Silouane, c'est aussi de découvrir comment on peut-être pleinement orthodoxe et francophone ou néerlandophone, même sous la juridiction du patriarcat de Moscou.
En attendant de disposer de nouveaux lieux de culte, même de petite taille, des moyens financiers et une organisation clarifiée, une meilleure répartition des moyens existants, c'est peut-être un début de réponse à votre question initiale.
Bien à vous.
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Lorsque Antoine posait la question : « Prions-nous assez pour nos évêques ?» Il posait la vraie, la bonne question. Là où est l’évêque, là est l’Église. C’est sur l’évêque que repose la cohésion de l’Église locale et c’est par lui qu’elle communie à l’Église répansue par tout l’univers, car tout évêque orthodoxe doit être “fait” par un synode provincial en communion avec l’Église orthodoxe dans sa plénitude. Quand je dis “fait” cela signifie que cet évêque doit avoir été choisi par ce synode, puis qu’il doit recevoir l’imposition des mains des représentants de ce synode, qu’il devra participer aux réunions du synode, rendre compte de ses décisions et difficultés et éventuellement être jugé en première instance par ce synode.
C’est cela la constitution que son Fondateur a donnée à son Église.
Nous devons donc avant tout prier pour nos évêques. Évidemment nous avons souvent l’impression qu’ils sont inférieurs à laurs tâches, comme on peut s’y attendre lorsqu’ils sont nommés, contrairement aux canons, comme des gouverneurs coloniaux par des synodes qui n’ont pas compétence pour des territoires extérieurs. On peut donc se demander quelle attitude adopter dans de telles situations.
Cependant lorsque je lis le message de Glicherie je vois que pour caractériser les défauts des structures que nous trouvons en France, il se place aussitôt sur le terrain de l’œcuménisme. Auparavant il parlait de la “localisation” de l’Église. Je pense qu’il y a là deux questions différentes. Il y a des diocèses off-shore des patriarcats traditionnels qui ne sont pas du tout œcuméniques, et il y a des œcuménistes qui prônent le “localisation” de l’Église orthodoxe en pensant qu’elle ira dans leur sens.
Que la situation actuelle soit désasreuse, c’est évident. Si Dieu le veut, tout peut changer très rapidement. La grande soif d’étude et de lecture dont font preuve les nouveaux arrivés de l’Orthodoxie, la création de nouvelles paroisses et de nouveaux monastères, me donnent de grands espoirs. Je pense que l’œcuménisme, le relativisme doctrinal, est du passé, qu’il ne s’est traduit que par du bavardage creux et des gestes déplacés, et qu’il ne préjuge en rien de l’avenir.
C’est cela la constitution que son Fondateur a donnée à son Église.
Nous devons donc avant tout prier pour nos évêques. Évidemment nous avons souvent l’impression qu’ils sont inférieurs à laurs tâches, comme on peut s’y attendre lorsqu’ils sont nommés, contrairement aux canons, comme des gouverneurs coloniaux par des synodes qui n’ont pas compétence pour des territoires extérieurs. On peut donc se demander quelle attitude adopter dans de telles situations.
Cependant lorsque je lis le message de Glicherie je vois que pour caractériser les défauts des structures que nous trouvons en France, il se place aussitôt sur le terrain de l’œcuménisme. Auparavant il parlait de la “localisation” de l’Église. Je pense qu’il y a là deux questions différentes. Il y a des diocèses off-shore des patriarcats traditionnels qui ne sont pas du tout œcuméniques, et il y a des œcuménistes qui prônent le “localisation” de l’Église orthodoxe en pensant qu’elle ira dans leur sens.
Que la situation actuelle soit désasreuse, c’est évident. Si Dieu le veut, tout peut changer très rapidement. La grande soif d’étude et de lecture dont font preuve les nouveaux arrivés de l’Orthodoxie, la création de nouvelles paroisses et de nouveaux monastères, me donnent de grands espoirs. Je pense que l’œcuménisme, le relativisme doctrinal, est du passé, qu’il ne s’est traduit que par du bavardage creux et des gestes déplacés, et qu’il ne préjuge en rien de l’avenir.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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Prière
Il me semble vaguement que les évêques ne sont guère oubliés dans les ecténies. A la question... prions nous suffisamment pour eux...
Jérusalem quand pourrai-je te voir?
Oui, oui, oui et mille fois oui !
On ne peut qu’être d’accord avec Jean-Louis Palierne et Antoine :
il est nécessaire de prier pour nos prêtres et nos évêques afin d’ailleurs qu’ils s’adonnent eux-mêmes sans compter à la prière et à l’ascèse, c’est le bien le moins qu’on puisse demander pour eux. Nous n’avons guère besoin d’eux qu’ils multiplient les cérémonies et autres gesticulations diplomatiques et donnent l’image de bons gestionnaires suivant en cela leurs homologues hétérodoxes. Néanmoins je crains que malgré nos prières nous ne puissions compter sur eux d’ici un moment…
Même si je suis convaincu que « sur le papier » la mission de pasteur est primordiale chez l’évêque j’aurais plutôt tendance à me fier aux hommes d’expérience suivant en cela les écrits de Père Sophrony dont je cite un extrait de son livre « Sa vie est la mienne » au Cerf :
« Nos jours sont emplis du désir de pénétrer de toutes les fibres de notre être dans la sphère divine. Notre prière doit être ardente. Diverse est l'expérience qui peut en découler. Subjectivement, dans nos coeurs, il semble - à en juger par l'amour dont nous sentons la présence - que l'expérience soit authentique. Mais malgré l'élan de cet amour qui étreint tout, malgré la lumière dans laquelle il apparaît, il serait non seulement faux mais aussi dangereux de ne se fonder que sur elle. La sainte Écriture nous enseigne que la Toute-Pure Vierge Marie se rendit en hâte chez sa cousine Élisabeth pour apprendre de sa bouche si la révélation qu'elle avait reçue était vraie : elle aurait un fils qui naîtrait d'elle, il serait grand et serait appelé Fils du Dieu Très-Haut, et son royaume n'aurait pas de fin (cf. Lc 1, 32-33). Saint Paul, qui « fut enlevé dans le paradis et entendit des paroles ineffables » (cf. 2 Co 12, 4), en offre un autre exemple. « I1 plut à Dieu [...] de révéler son Fils en moi » (Ga 1, 16) : et malgré cela, il monta par deux fois à Jérusalem, pour soumettre à Pierre et aux autres « notables » l'Évangile qu'il proclamait, « de peur de courir ou d'avoir couru en vain » (Ga 2, 1-2). L'histoire de l'Église fournit d'innombrables témoignages semblables, et ainsi nous apprenons à interroger ceux qui ont plus d'expérience, leur demandant si notre cas relève de la pure imagination ou s'il est une grâce venue du Ciel. Nous devons chercher des témoins dignes de foi ; or ils ne peuvent être trouvés que dans l'Église dont l'expérience séculaire est incommensurablement plus riche et plus profonde que notre expérience individuelle. Ainsi nous rencontrons dans un lointain passé les Apôtres qui nous ont transmis par les évangiles et les épîtres la connaissance qu'ils avaient reçue directement de Dieu. Ils furent suivis par une lignée de Pères (docteurs et ascètes) qui, au fil des siècles, nous ont avant tout légué l'esprit de la vie même, ratifiant souvent leur témoignage par des écrits. Nous croyons qu'à tout moment historique donné, il est possible de trouver des témoins vivants ; jusqu'à la fin des temps, l'humanité ne sera pas privée de la vraie gnose concernant Dieu. C'est seulement après une confirmation autorisée - et, même alors, avec mesure - que nous pouvons nous fier à notre expérience personnelle. »
(C’est moi qui souligne).
Heureusement qu’il y a de plus en plus de monastères et les fidèles exigeants peuvent toujours s’y rendre, en France ou ailleurs…
Fraternellement.
On ne peut qu’être d’accord avec Jean-Louis Palierne et Antoine :
il est nécessaire de prier pour nos prêtres et nos évêques afin d’ailleurs qu’ils s’adonnent eux-mêmes sans compter à la prière et à l’ascèse, c’est le bien le moins qu’on puisse demander pour eux. Nous n’avons guère besoin d’eux qu’ils multiplient les cérémonies et autres gesticulations diplomatiques et donnent l’image de bons gestionnaires suivant en cela leurs homologues hétérodoxes. Néanmoins je crains que malgré nos prières nous ne puissions compter sur eux d’ici un moment…
Même si je suis convaincu que « sur le papier » la mission de pasteur est primordiale chez l’évêque j’aurais plutôt tendance à me fier aux hommes d’expérience suivant en cela les écrits de Père Sophrony dont je cite un extrait de son livre « Sa vie est la mienne » au Cerf :
« Nos jours sont emplis du désir de pénétrer de toutes les fibres de notre être dans la sphère divine. Notre prière doit être ardente. Diverse est l'expérience qui peut en découler. Subjectivement, dans nos coeurs, il semble - à en juger par l'amour dont nous sentons la présence - que l'expérience soit authentique. Mais malgré l'élan de cet amour qui étreint tout, malgré la lumière dans laquelle il apparaît, il serait non seulement faux mais aussi dangereux de ne se fonder que sur elle. La sainte Écriture nous enseigne que la Toute-Pure Vierge Marie se rendit en hâte chez sa cousine Élisabeth pour apprendre de sa bouche si la révélation qu'elle avait reçue était vraie : elle aurait un fils qui naîtrait d'elle, il serait grand et serait appelé Fils du Dieu Très-Haut, et son royaume n'aurait pas de fin (cf. Lc 1, 32-33). Saint Paul, qui « fut enlevé dans le paradis et entendit des paroles ineffables » (cf. 2 Co 12, 4), en offre un autre exemple. « I1 plut à Dieu [...] de révéler son Fils en moi » (Ga 1, 16) : et malgré cela, il monta par deux fois à Jérusalem, pour soumettre à Pierre et aux autres « notables » l'Évangile qu'il proclamait, « de peur de courir ou d'avoir couru en vain » (Ga 2, 1-2). L'histoire de l'Église fournit d'innombrables témoignages semblables, et ainsi nous apprenons à interroger ceux qui ont plus d'expérience, leur demandant si notre cas relève de la pure imagination ou s'il est une grâce venue du Ciel. Nous devons chercher des témoins dignes de foi ; or ils ne peuvent être trouvés que dans l'Église dont l'expérience séculaire est incommensurablement plus riche et plus profonde que notre expérience individuelle. Ainsi nous rencontrons dans un lointain passé les Apôtres qui nous ont transmis par les évangiles et les épîtres la connaissance qu'ils avaient reçue directement de Dieu. Ils furent suivis par une lignée de Pères (docteurs et ascètes) qui, au fil des siècles, nous ont avant tout légué l'esprit de la vie même, ratifiant souvent leur témoignage par des écrits. Nous croyons qu'à tout moment historique donné, il est possible de trouver des témoins vivants ; jusqu'à la fin des temps, l'humanité ne sera pas privée de la vraie gnose concernant Dieu. C'est seulement après une confirmation autorisée - et, même alors, avec mesure - que nous pouvons nous fier à notre expérience personnelle. »
(C’est moi qui souligne).
Heureusement qu’il y a de plus en plus de monastères et les fidèles exigeants peuvent toujours s’y rendre, en France ou ailleurs…
Fraternellement.
Makcim
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- Inscription : mer. 14 juil. 2004 12:19
- Localisation : Ile de France
Les laïcs au monastère : pourquoi et pour quoi?
Bonjour Marc Genest
Tu as été dans un monastère. Ma question sera simple : Qu'y fait-on? Comment cela s'organise-t-il? Quel est le but de ce type de démarche? Bref je vois beaucoup de monde qui y a été mais qu'y cherche-t-on, qu'y trouve-t-on? Et faut-il y aller si justement on n'est pas spécialement tourmenté? S'agit-il simplement de s'isoler, auquel cas on peut tout aussi bien se retirer chez soi...
Bref cela m'intrigue... surtout quand on a déjà un père spirituel...
Tu as été dans un monastère. Ma question sera simple : Qu'y fait-on? Comment cela s'organise-t-il? Quel est le but de ce type de démarche? Bref je vois beaucoup de monde qui y a été mais qu'y cherche-t-on, qu'y trouve-t-on? Et faut-il y aller si justement on n'est pas spécialement tourmenté? S'agit-il simplement de s'isoler, auquel cas on peut tout aussi bien se retirer chez soi...
Bref cela m'intrigue... surtout quand on a déjà un père spirituel...
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
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- Inscription : mer. 14 juil. 2004 12:19
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Divine liturgie quotidienne
Bonjour,Antoine a écrit :Juste une précision: Non seulement la paroisse des trois saints Hiérarques offre vêpres et matines tous les jours mais vous pouvez également asssister à une liturgie tous les matins. Pour l'instant c'est la seule dans Paris à permettre cette régularité. C'est en slavon bien sûr et c'est la juridiction du patriarcat de Moscou.
Pourquoi la pratique de la Divine Liturgie quotidienne est-elle si réduite, alors que les catholiques ont des messes quotidiennes?
Autre question y a-t-il une paroisse en France qui, pour la fête de Saint Jacques le Mineur, Premier Evêque de Jérusalem, célèbre une Divine Liturgie avec la Liturgie de Saint Jacques?
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
Une première raison est que les prêtres orthodoxes travaillent dans leur immense majorité. La populations des paroisses est assez éparse et il faut faire souvent plusieurs dizaines de km pour regagner son église.Pourquoi la pratique de la Divine Liturgie quotidienne est-elle si réduite, alors que les catholiques ont des messes quotidiennes?
Ensuite l'orthodoxie ne connaît pas ce qu'on appelle une "messe basse"
Pour qu'il y ait liturgie il faut impérativement que le prêtre ne soit pas seul et que quelqu'un représente le peuple royal.
Plusieurs paroisses orthodoxes offrent des liturgies en semaine soit le matin soit le soir. Louvecienne par exemple (rattachée au patriarcat de Roumanie). Mais en revanche le Père Marc Antoine y célèbre les matines tous les matins.
Il y a aussi le fait que la liturgie est essentiellement un office du dimanche; on peut s'interroger sur l'opportunité de la célébrer en semaine. Personnellement je préfère vêpres et matines en semaines, vigiles le samedi et liturgie le dimanche. Le monastère du Père Syméon près du Mans célèbre une liturgie tous les jours.
On se demande pourquoi il n'ya pas de liturgie journalière à l'institut St Serge. Il semble qu 'une grande paresse règne sur ce point précis et qu'on se débrouille pour échapper à certains services...Pourtant c'est bien là dans Paris qu'une liturgie journalière s'impose.