Anne Geneviève a écrit :Les Turcs, des Hittites ? Pas de langue en tout cas puisque le hittite faisait partie de la famille indoeuropéenne alors que le turc cousine avec les langues mongoles.
Bien sûr, vous avez raison. Les bandes de nomades turcs descendent du quadrilatère Sibérie-Afghanistan-mer Caspienne-Turkestan

Et l’éminent professeur Iorga le sait aussi, il souligne juste, jusqu'où va le nationalisme turc, en remarquant cela.
Si l’on sonde un peu les cœurs, on se rend vite compte à quel point sont sensibles la conviction et la fierté qu’ont tous les Turcs d’appartenir à la turcicité.
J-P Roux, "Histoire des Turcs"
J’ai une amie turc et qui a fait ses écoles là-bas; pourtant de confession juive, impossible de lui faire comprendre que la (sa) Ville à été construite par d’autres que les ottomans.
Pour vous en convaincre de cette propagande Turc, je propose d’aller sur Wikipédia et cherchez une ville en Anatolie par exemple, dont vous connaissez l’origine de sa fondation et comparer les commentaires "turc" avec vos sources.
D’ailleurs je pense que je me suis arrêté trop tôt dans l’extrait de la préface de Nicolae Iorga, voilà donc la suite mais pas le tout:
S’arrêter à ces dates de conquête qui partent de 1453 est sans doute une nécessité d’exposition, à laquelle, pour différents motifs, il faut bien se plier, mais abandonner tout ce qui avait été impérialement byzantin, aussitôt après les scènes sanglantes d’une invasion dont le rythme fut étonnamment rapide, serait une erreur et elle contribuerait à fausser l’histoire des régions si vastes sur lesquelles s’étendit la domination de Mahomet II et de son petit-fils Sélim, conquérant de l’Asie et de l’Egypte.
Non seulement Byzance, c’est-à-dire ce qui en formait non pas uniquement les dehors, mais aussi l’essence, se conserva jusqu’à une époque que nous chercherons à définir, mais elle continua cette action millénaire, que j’indiquais déjà dans une conférence à Barcelone ( Publié dans le volume de conférences de l’Athénée de cette localité), par laquelle cette réalité politique et culturelle sans cesse en marche s’assimilait naturellement, et en ayant l’air de ne pas changer tout ce qui entrait dans son cercle d’action, si étendu. Ainsi après la transformation, sous beaucoup de rapports seulement apparente, de 1453 elle s’annexera des formes de civilisation venant du monde gothique de Transylvanie et de Pologne par la Moldavie roumaine et tout ce que, par différentes voies, lui enverra l’Occident à l’époque de la Renaissance. Beaucoup de choses nouvelles paraîtront ainsi à la surface, mais il n’y aura, quand même, que l’immuable pérennité byzantine.
Pour exposer ce phénomène, qui est un des plus attachants de l’histoire entière, il faut fixer des chapitres de chronologie et géographie à travers lesquels Byzance passe en évoluant.
Ce qui attire d’abord l’attention ce sont les hommes de l’émigration, ceux qui, à cause des Turcs - et même bien avant leur apparition comme maîtres d’une grécité qui fléchit sous l’attaque sans cesse renouvelée - sont allés en Occident, de Venise à Paris, plus tard à Genève et dans les différentes contrées de l’Allemagne. On les considère habituellement au seul point de vue de leur influence, assez souvent douteuse, sur la Renaissance occidentale, comme professeur, éditeurs et commentateurs de textes, comme grammairiens aussi. Mais ils étaient en mêmes temps les représentants d’un idéal qui se conserva assez longtemps, un peu plus même au-delà de la première génération, qui fit place à une autre catégorie d’émigrés, qui pouvaient donner aussi le génie de l’ancien peintre d’icônes en Crète, Théotokopoulos, devenu à Tolède le célèbre El Greco., mais aussi de modestes calligraphes dont nous connaissons quelques-uns, ou bien des aventuriers, prêts à accepter tous les crédos religieux, à se faire aux habitudes de toutes les Cours et de tous les camps pour monter d’un seul bond sur le trône même qui paraissait s’offrir à leur ambition, comme le fit le Grec luthérien et socinien, l’ancien étudiant en médecine à Montpellier, Jacques Basilikos, de Marchetti, de le "marquis" et "despote" qui régna quelques années en Moldavie.