Je me suis longtemps abstenu de traduire ce texte, que je possède depuis des années, parce que j'ai toujours refusé d'entrer en discussion avec les vieux-calendéristes sur le bien-fondé de leurs positions, en raison de ma reconnaissance à l'égard des publications de la fraternité Saint-Grégoire-Palamas, dont le travail éditorial est au-delà de toute louange, et de relations chaleureuses avec certains d'entre eux.
Cependant, je constate que mon attitude, bien que dictée par la dette que j'ai envers certains auteurs vieux-calendéristes, n'est pas entièrement équitable. En effet, sur ce forum, certains ont pu mettre en accusation permanente les patriarcats de Constantinople, Alexandrie, Antioche, Roumanie et Bulgarie et les Eglises de Chypre, Grèce, Albanie et Amérique, qui tous observent le calendrier ecclésiastique corrigé par la conférence de Constantinople en 1923, sans se voir opposer le point de vue de ces Eglises elles-mêmes.
J'estime donc que la simple justice exige que je traduise la réponse aux vieux-calendéristes écrite par un archimandrite de l'Eglise de Grèce. Je ne me solidarise pas avec la totalité de ses arguments et n'approuve pas toutes ses conclusions. La seule responsabilité que j'assume est celle du traducteur. Mais je dois à l'égalité entre les parties en présence de mettre ce texte en ligne, d'autant plus qu'il ne sera jamais traduit en français.
En effet, ceux qui tiennent les rênes de l'édition orthodoxe en langue française (à l'exception notable des courageuses éditions L'Âge d'Homme de Lausanne et - note du 14 mars 2006 - Xénia de Vevey) n'ont aucun intérêt à publier un livre qui appelle un chat un chat, et une hérésie une hérésie. On notera aussi que ce sont les mêmes qui ne se sont jamais donné la peine de répondre aux vieux-calendéristes francophones, se contentant de les livrer à la version contemporaine du bras séculier (le silence médiatique). Je pense donc qu'il est préférable de mettre à la disposition du public une réponse qui donne un point de vue nouveau-calendériste, plutôt que de toujours opposer un silence méprisant.
Ce texte se veut donc une contribution à un débat occulté depuis trop longtemps.
Source:
Archimandrite Basile Bakoyannis
Ο Χριστός ήταν Ορθόδοξος
(O Khristos itan Orthodhoxos) (Le Christ était orthodoxe)
Editions Tertios, Katérini 1996
2ème partie, chapitre 6: "Palaio kai neo himerologhio", pages 77-88, soigneusement omises de la traduction anglaise One Lord, One Faith (Apostle Andrew Press, Patras 1998)
La traduction est de moi et j'assume seul l'entière responsabilité de sa médiocrité.
Comme j'ai très peu de temps à disposition pour faire des traductions, la publication de ces quelques pages va s'étaler sur de nombreux messages et plusieurs semaines. J'en demande par avance pardon aux honorables membres et visiteurs de ce forum.
"ANCIEN ET NOUVEAU CALENDRIER
I. Brève rétrospective
a. Le point de départ
L'Eglise de Grèce a adopté le Nouveau Calendrier le 16 février 1924. Et le 16 février 1924 est devenu le 1er mars 1924. Jusqu'alors, le Calendrier Julien était en usage.
L'Eglise de Grèce n'a pas procédé au changement de calendrier à la légère, mais à la suite de nombreuses délibérations entre les commissions compétentes et des professeurs d'Université spécialistes de la question (ici, l'auteur renvoie à la thèse de doctorat de l'actuel archevêque d'Athènes, dont j'espère pouvoir reparler sur ce forum - NdL).
La décision de la Hiérarchie de l'époque en faveur du changement de calendrier fut unanime.
Après l'introduction du Nouveau Calendrier, des moines vieux-calendéristes fanatiques de la Sainte Montagne se précipitèrent dans le monde et le soulevèrent contre la réforme, en disant qu'elle trahissait la foi de nos pères. Le peuple illettré fut fanatisé et s'emballa. Il ne respectait plus l'archevêque d'Athènes, Mgr Chrysostome! Tandis qu'il venait célébrer, on se jeta sur lui avec une tondeuse pour tondre les moutons, et on lui coupa la barbe! Et ils l'auraient tué, si n'était pas intervenu l'impressionant métropolite de Grévéna d'éternelle mémoire, Mgr Théoclite Sphinas, qui rapporta ce tragique événement au métropolite de Florina, Mgr Augustin (cf. Orthodhoxos Typos, n° du 27 janvier 1995, page 3).
Ils voulaient maintenant leur propre Eglise, qui suivrait le calendrier "des Pères". Ils cherchaient un évêque pour être leur chef. Aucun évêque grec n'acceptait de les suivre. Ils se tournèrent encore vers les Serbes, mais ceux-ci refusèrent."
(à suivre...)
une réponse de l'Eglise de Grèce aux vieux-calendéristes (I)
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une réponse de l'Eglise de Grèce aux vieux-calendéristes (I)
Dernière modification par Claude le Liseur le mar. 14 mars 2006 19:42, modifié 2 fois.
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une réponse de l'Eglise de Grèce (II)
Suite de ma traduction du texte de Mgr l'archimandrite Basile Bakoyiannis
"b. L'animosité engendre le schisme
Alors que la Hiérarchie toute entière avait d'abord accepté le changement de calendrier, trois évêques changèrent d'opinion... après onze années!
° L'ex-métropolite de Florina, Chrysostome.
° Le métropolite de Démétrias, Germain.
° Le métropolite de Zante, Chrysostome.
Mus par des buts qui leur étaient propres, ils se retournèrent contre l'archevêque Chrysostome. Le métropolite de Démétrias voulait accéder au trône primatial. L'ex-métropolite de Florina voulait assumer la direction de la Diaconie apostolique. Et le métropolite de Zante voulait être transféré au siège du Pirée.
Le dimanche 26 mai 1935, les trois métropolites officièrent dans la vieille église de la Dormition de l'Enfantrice de Dieu en présence d'un peuple échauffé. Et ils proclamèrent qu'ils prenaient la direction de la lutte pour le rétablissement de l'ancien Calendrier. Peu de temps après, ils procédèrent au sacre de quatre évêques:
° Le 5 juin 1935, Germain, évêque des Cyclades.
° Le 6 juin 1935, Christophore, évêque de Mégare.
° Le 7 juin 1935, Matthieu, évêque de Vresthène.
° Le 7 juin 1935, Polycarpe, évêque de Diaulée.
Et ainsi commença le schisme.
c. La réaction de l'Eglise officielle
(Le terme "officiel" - επισήμος, episimos - figure bien dans le texte de Mgr Basile Bakoyiannis; on ne peut donc pas reprocher aux vieux-calendéristes d'employer un terme qui est utilisé par un prêtre nouveau-calendériste pour parler de sa propre Eglise - NdL)
Confrontée à cette rébellion satanique, l'Eglise orthodoxe de Grèce a naturellement réagi avec vigueur.
Ainsi:
1. Le 14 juin 1935, le premier dicastère synodal s'est réuni et il a destitué les trois métropolites.
Plus tard, le métropolite Chrysostome de Zante s'est rétracté. On a annulé sa destitution et on l'a remis en place après six mois de suspension. Et
2. Le 3 juillet 1935, on a destitué les quatre évêques qu'avaient ordonnés les trois métropolites."
(à suivre...)
"b. L'animosité engendre le schisme
Alors que la Hiérarchie toute entière avait d'abord accepté le changement de calendrier, trois évêques changèrent d'opinion... après onze années!
° L'ex-métropolite de Florina, Chrysostome.
° Le métropolite de Démétrias, Germain.
° Le métropolite de Zante, Chrysostome.
Mus par des buts qui leur étaient propres, ils se retournèrent contre l'archevêque Chrysostome. Le métropolite de Démétrias voulait accéder au trône primatial. L'ex-métropolite de Florina voulait assumer la direction de la Diaconie apostolique. Et le métropolite de Zante voulait être transféré au siège du Pirée.
Le dimanche 26 mai 1935, les trois métropolites officièrent dans la vieille église de la Dormition de l'Enfantrice de Dieu en présence d'un peuple échauffé. Et ils proclamèrent qu'ils prenaient la direction de la lutte pour le rétablissement de l'ancien Calendrier. Peu de temps après, ils procédèrent au sacre de quatre évêques:
° Le 5 juin 1935, Germain, évêque des Cyclades.
° Le 6 juin 1935, Christophore, évêque de Mégare.
° Le 7 juin 1935, Matthieu, évêque de Vresthène.
° Le 7 juin 1935, Polycarpe, évêque de Diaulée.
Et ainsi commença le schisme.
c. La réaction de l'Eglise officielle
(Le terme "officiel" - επισήμος, episimos - figure bien dans le texte de Mgr Basile Bakoyiannis; on ne peut donc pas reprocher aux vieux-calendéristes d'employer un terme qui est utilisé par un prêtre nouveau-calendériste pour parler de sa propre Eglise - NdL)
Confrontée à cette rébellion satanique, l'Eglise orthodoxe de Grèce a naturellement réagi avec vigueur.
Ainsi:
1. Le 14 juin 1935, le premier dicastère synodal s'est réuni et il a destitué les trois métropolites.
Plus tard, le métropolite Chrysostome de Zante s'est rétracté. On a annulé sa destitution et on l'a remis en place après six mois de suspension. Et
2. Le 3 juillet 1935, on a destitué les quatre évêques qu'avaient ordonnés les trois métropolites."
(à suivre...)
Dernière modification par Claude le Liseur le mar. 14 mars 2006 19:45, modifié 2 fois.
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une réponse de l'Eglise de Grèce (III)
Suite de ma traduction du texte de Mgr Basile Bakoyiannis
"II. Le Nouveau Calendrier est-il papal?
Les tenants de l'Ancien Calendrier reprochent aux nouveaux-calendaristes le fait que leur calendrier serait papal. Ont-ils raison?
Jusqu'au milieu du 16ème siècle, l'Orient et l'Occident avaient le même calendrier julien. Ensuite, l'Eglise occidentale a changé son calendrier.
Dans les détails:
L'année a une longueur de 365,242217 jours solaires. L'année selon le calendrier julien est plus longue que l'année réelle. En fait, elle a 0,007783 jour solaire de trop. La différence au bout de 400 ans atteint 3,1132 jours. Le pape Grégoire XIII voulut corriger cette différence. A la suite des travaux de l'astronome Lillio, il décida que le 5 octobre 1582 deviendrait le 15 octobre. Ce calendrier julien corrigé a été appelé "grégorien". L'Orient conserva le calendrier julien sans le changement fait par le pape. La différence entre les deux est purement astronomique. Le calendrier julien prend un jour de retard tous les 128 ans, et le calendrier grégorien un jour de retard tous les 3'320 ans. D'un point de vue astronomique, les deux calendriers sont imparfaits.
De surcroît:
Alors que le calendrier papal a 97 bissextes en 400 ans, le calendrier julien en a 100 en 400 ans. D'un côté le calendrier julien, d'un autre le calendrier papal.
Mais voici l'important:
Le saint premier Concile oecuménique a prescrit comment il faut déterminer la fête de Pâques:
° D'après l'équinoxe de printemps.
° La première pleine lune après l'équinoxe de printemps.
° Après la Pâque de la Loi (Pâque juive).
° Le premier dimanche qui suit.
Alors que le saint Concile prescrit de fêter les Pâques chrétiennes après la Pâque juive, parce que le Christ est ressuscité à ce moment-là (cf. le 7ème canon des Apôtres), le pape Grégoire XIII n'a pas pris en considération cette prescription au moment de la réforme du calendrier. Avec cette conséquence qu'il arrive que les Latins célèbrent Pâques avant ou en même temps que la Pâque juive! Ceci est en contradiction avec les décisions du saint premier Concile oecuménique.
Au contraire, l'Eglise orthodoxe de Grèce, au moment du changement de calendrier, a respecté les décisions du saint premier Concile oecuménique.
Et le Nouveau Calendrier diffère ainsi du calendrier grégorien.
Ainsi le reproche des vieux-calendaristes que le Nouveau Calendrier est papal est infondé."
(à suivre...)
Note du traducteur: Mgr l'archimandrite Basile Bakoyannis oublie ici que la définition de l'année selon le Nouveau Calendrier n'est pas la même que dans le calendrier grégorien. Le Nouveau Calendrier est astronomiquement plus exact; pour se rapprocher de l'année tropique, l'année 2800 ne sera pas bissextile selon le Nouveau Calendrier, alors qu'elle le sera selon le calendrier grégorien.
Autre point: la seule prescription du concile de Nicée que nous respectons à la lettre en ce qui concerne la date de Pâques, c'est de la célébrer après la Pâque juive. Pour le reste, ni les hétérodoxes, ni nous, ne tenons compte de la lune astronomique. En effet, ce n'est que depuis le XVIIIème siècle qu'il est possible de prévoir avec une précision satisfaisante les lunes. Nous utilisons donc les lunes "moyennes" calculées au VIème siècle par le moine roumain saint Denys le Petit en se basant sur le cycle de Méton, tandis que le comput grégorien se base (avec une procédure horriblement compliquée par rapport au comput julien) sur d'autres calculs faits au XVIème siècle. Ce serait bien si l'Eglise profitait des progrès de la science pour calculer la date de Pâques en se basant sur les lunes réelles, quitte à déplacer la fête au dimanche suivant la Pâque juive les années où ce nouveau comput nous amènerait autrement à violer les prescriptions de Nicée.
Enfin, il faut préciser que ce n'est pas "l'Occident" qui a adopté la correction grégorienne du calendrier julien en 1582: les protestants l'ont refusée avec autant de véhémence que les orthodoxes, pas forcément par fidélité aux prescriptions de Nicée sur la date de Pâques, mais plutôt par anti-papisme. L'Angleterre, par exemple, n'a adopté la réforme qu'en 1752 et les communes protestantes du canton suisse des Grisons ont persisté dans leur refus jusqu'en 1811.
"II. Le Nouveau Calendrier est-il papal?
Les tenants de l'Ancien Calendrier reprochent aux nouveaux-calendaristes le fait que leur calendrier serait papal. Ont-ils raison?
Jusqu'au milieu du 16ème siècle, l'Orient et l'Occident avaient le même calendrier julien. Ensuite, l'Eglise occidentale a changé son calendrier.
Dans les détails:
L'année a une longueur de 365,242217 jours solaires. L'année selon le calendrier julien est plus longue que l'année réelle. En fait, elle a 0,007783 jour solaire de trop. La différence au bout de 400 ans atteint 3,1132 jours. Le pape Grégoire XIII voulut corriger cette différence. A la suite des travaux de l'astronome Lillio, il décida que le 5 octobre 1582 deviendrait le 15 octobre. Ce calendrier julien corrigé a été appelé "grégorien". L'Orient conserva le calendrier julien sans le changement fait par le pape. La différence entre les deux est purement astronomique. Le calendrier julien prend un jour de retard tous les 128 ans, et le calendrier grégorien un jour de retard tous les 3'320 ans. D'un point de vue astronomique, les deux calendriers sont imparfaits.
De surcroît:
Alors que le calendrier papal a 97 bissextes en 400 ans, le calendrier julien en a 100 en 400 ans. D'un côté le calendrier julien, d'un autre le calendrier papal.
Mais voici l'important:
Le saint premier Concile oecuménique a prescrit comment il faut déterminer la fête de Pâques:
° D'après l'équinoxe de printemps.
° La première pleine lune après l'équinoxe de printemps.
° Après la Pâque de la Loi (Pâque juive).
° Le premier dimanche qui suit.
Alors que le saint Concile prescrit de fêter les Pâques chrétiennes après la Pâque juive, parce que le Christ est ressuscité à ce moment-là (cf. le 7ème canon des Apôtres), le pape Grégoire XIII n'a pas pris en considération cette prescription au moment de la réforme du calendrier. Avec cette conséquence qu'il arrive que les Latins célèbrent Pâques avant ou en même temps que la Pâque juive! Ceci est en contradiction avec les décisions du saint premier Concile oecuménique.
Au contraire, l'Eglise orthodoxe de Grèce, au moment du changement de calendrier, a respecté les décisions du saint premier Concile oecuménique.
Et le Nouveau Calendrier diffère ainsi du calendrier grégorien.
Ainsi le reproche des vieux-calendaristes que le Nouveau Calendrier est papal est infondé."
(à suivre...)
Note du traducteur: Mgr l'archimandrite Basile Bakoyannis oublie ici que la définition de l'année selon le Nouveau Calendrier n'est pas la même que dans le calendrier grégorien. Le Nouveau Calendrier est astronomiquement plus exact; pour se rapprocher de l'année tropique, l'année 2800 ne sera pas bissextile selon le Nouveau Calendrier, alors qu'elle le sera selon le calendrier grégorien.
Autre point: la seule prescription du concile de Nicée que nous respectons à la lettre en ce qui concerne la date de Pâques, c'est de la célébrer après la Pâque juive. Pour le reste, ni les hétérodoxes, ni nous, ne tenons compte de la lune astronomique. En effet, ce n'est que depuis le XVIIIème siècle qu'il est possible de prévoir avec une précision satisfaisante les lunes. Nous utilisons donc les lunes "moyennes" calculées au VIème siècle par le moine roumain saint Denys le Petit en se basant sur le cycle de Méton, tandis que le comput grégorien se base (avec une procédure horriblement compliquée par rapport au comput julien) sur d'autres calculs faits au XVIème siècle. Ce serait bien si l'Eglise profitait des progrès de la science pour calculer la date de Pâques en se basant sur les lunes réelles, quitte à déplacer la fête au dimanche suivant la Pâque juive les années où ce nouveau comput nous amènerait autrement à violer les prescriptions de Nicée.
Enfin, il faut préciser que ce n'est pas "l'Occident" qui a adopté la correction grégorienne du calendrier julien en 1582: les protestants l'ont refusée avec autant de véhémence que les orthodoxes, pas forcément par fidélité aux prescriptions de Nicée sur la date de Pâques, mais plutôt par anti-papisme. L'Angleterre, par exemple, n'a adopté la réforme qu'en 1752 et les communes protestantes du canton suisse des Grisons ont persisté dans leur refus jusqu'en 1811.
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- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
une réponse de l'Eglise de Grèce (IV)
Après vingt-et-un mois d'interruption, je reprends ici la traduction de l'apologie de l'archimandrite Basile (Bakoyiannis). Il est vrai que j'avais fait, voici déjà sept mois, à Jean-Serge la promesse de poursuivre ce travail de traduction, et que Marianne m'a rappelé cette promesse.
Je n'ai ni haine ni hostilité à l'égard de la dissidence vieille-calendériste. Mais, depuis le temps que ce forum existe, j'ai pu me rendre compte que cette cause, qui a été soutenue par beaucoup de chrétiens sincères et honorables en Grèce, à Chypre, en Bulgarie et en Roumanie, était devenue dans les pays francophones le paravent derrière lequel s'abritent certains groupes qui n'ont pas toujours grand'chose à voir avec l'Orthodoxie (ce qui ne veut pas dire que ce reproche soit valable pour tous ceux qui se réclament des Paléohimérologites dans nos pays). Etant las de voir les mêmes attaques sans cesse répétées sans la moindre argumentation contre l'Eglise orthodoxe, et, en plus, tenu par la promesse faite à Jean-Serge, je poste ici quelques lignes supplémentaires que je viens de traduire de ce texte.
Je demande l'indulgence du lecteur. Ma situation professionnelle actuelle implique que je n'ai plus d'horaires et qu'il me faut aussi faire beaucoup de déplacements. Le grec, même démotique, n'a pas la proximité avec le français que peut avoir une langue romane ou germanique. Je ne le traduis pas avec une grande facilité. Ceci explique, sans excuser, qu'il puisse y avoir des lourdeurs dans ma traduction; je pris d'avance les membres hellènes de ce forum de m'en excuser et de bien vouloir corriger eux-mêmes les lourdeurs de ma traduction. Ceci explique aussi, sans l'excuser, qu'il me faudra encore de longs mois, voire des années, pour venir à bout de ce texte, puisque je n'en ai publié dans ce fil que 4 pages et demi sur 12. Je ne peux donc qu'en appeler à la patience et à l'indulgence du lecteur.
"III. Avait-on le droit de changer le calendrier?
Επιτρεπόταν η αλλαγή του Ημερολογίου;
a. Dans l'ancienne Alliance, on fêtait deux fois la Pâque.
Dans l'ancienne Alliance, ceux qui avait été en contact avec un mort étaient considérés comme "impurs". Et ils ne pouvaient pas fêter la Pâque, qui était célébrée le 14 du moins de Nisan (mars). Et Dieu donna à Moïse le commandement que les impurs fêtent la Pâque un mois plus tard. La même ordonnance étaient valables pour ceux qui, étant en voyage, n'avaient pas pu fêter la Pâque. (Nb 9, 6-12)
Et, bien sûr, la totalité du peuple hébreu ne fêtait pas la Pâque un mois plus tard! (2 Ch 30, 2-3)
b. Le Christ suivit un nouveau calendrier.
Les Hébreux fêtaient la Pâque le samedi, comme Dieu l'avait ordonné. Cependant le Christ se singularisa! Il célébra la Pâque avec Ses disciples le jeudi. Il modifia la tradition reçue de Dieu!"
(... à suivre...)
Je n'ai ni haine ni hostilité à l'égard de la dissidence vieille-calendériste. Mais, depuis le temps que ce forum existe, j'ai pu me rendre compte que cette cause, qui a été soutenue par beaucoup de chrétiens sincères et honorables en Grèce, à Chypre, en Bulgarie et en Roumanie, était devenue dans les pays francophones le paravent derrière lequel s'abritent certains groupes qui n'ont pas toujours grand'chose à voir avec l'Orthodoxie (ce qui ne veut pas dire que ce reproche soit valable pour tous ceux qui se réclament des Paléohimérologites dans nos pays). Etant las de voir les mêmes attaques sans cesse répétées sans la moindre argumentation contre l'Eglise orthodoxe, et, en plus, tenu par la promesse faite à Jean-Serge, je poste ici quelques lignes supplémentaires que je viens de traduire de ce texte.
Je demande l'indulgence du lecteur. Ma situation professionnelle actuelle implique que je n'ai plus d'horaires et qu'il me faut aussi faire beaucoup de déplacements. Le grec, même démotique, n'a pas la proximité avec le français que peut avoir une langue romane ou germanique. Je ne le traduis pas avec une grande facilité. Ceci explique, sans excuser, qu'il puisse y avoir des lourdeurs dans ma traduction; je pris d'avance les membres hellènes de ce forum de m'en excuser et de bien vouloir corriger eux-mêmes les lourdeurs de ma traduction. Ceci explique aussi, sans l'excuser, qu'il me faudra encore de longs mois, voire des années, pour venir à bout de ce texte, puisque je n'en ai publié dans ce fil que 4 pages et demi sur 12. Je ne peux donc qu'en appeler à la patience et à l'indulgence du lecteur.
"III. Avait-on le droit de changer le calendrier?
Επιτρεπόταν η αλλαγή του Ημερολογίου;
a. Dans l'ancienne Alliance, on fêtait deux fois la Pâque.
Dans l'ancienne Alliance, ceux qui avait été en contact avec un mort étaient considérés comme "impurs". Et ils ne pouvaient pas fêter la Pâque, qui était célébrée le 14 du moins de Nisan (mars). Et Dieu donna à Moïse le commandement que les impurs fêtent la Pâque un mois plus tard. La même ordonnance étaient valables pour ceux qui, étant en voyage, n'avaient pas pu fêter la Pâque. (Nb 9, 6-12)
Et, bien sûr, la totalité du peuple hébreu ne fêtait pas la Pâque un mois plus tard! (2 Ch 30, 2-3)
b. Le Christ suivit un nouveau calendrier.
Les Hébreux fêtaient la Pâque le samedi, comme Dieu l'avait ordonné. Cependant le Christ se singularisa! Il célébra la Pâque avec Ses disciples le jeudi. Il modifia la tradition reçue de Dieu!"
(... à suivre...)
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une réponse de l'Eglise de Grèce (V)
Et aussi ce qui suit. Dieu avait établi certaines fêtes par l'intermédiaire de Moïse (la Pâque, les Tabernacles / Soukkot, la Pentecôte, etc.) A cette époque, les Hébreux avaient leur propre calendrier lunaire. Et ils célébraient les fêtes sur la base de leur calendrier. Vers 50 avant Jésus-Christ, Jules César réforma le calendrier romain avec l'aide de l'astronome Sosigène et créa le calendrier julien. A ce moment-là, Israël faisait partie de l'Empire romain. Et il accepta le nouveau calendrier julien. A partir de ce moment, les Hébreux adaptèrent les fêtes données par Dieu à ce nouveau calendrier. Bien que Dieu se soit conformé au calendrier lunaire, maintenant les Hébreux se conformaient au nouveau calendrier julien! Quand le Christ vint, il ne célébra pas les fêtes selon l'ancien calendrier lunaire. Il suivit le nouveau calendrier. Il couronna ce changement, cette adaptation! Et il célébra les fêtes conformément au nouveau calendrier (Mi-Pentecôte, etc.) Les Apôtres firent de même. Ils célébraient la Pentecôte sur la base du nouveau calendrier!
c. Le changement de calendrier
C'est en considération de ce qui a été dit plus haut que les saints Pères fixèrent les fêtes dans l'Eglise. Par exemple, jusqu'au IVe siècle, on fêtait Noël en même temps que la Théophanie, le 6 janvier, et ensuite on déplaça la fête de Noël au 25 décembre. (NdL: L'Eglise arménienne continue à fêter Noël et la Théophanie ensemble, le 6 janvier.) Bien que la dormition de saint Jean Chrysostome ait eu lieu le 14 septembre, jour de l'Exaltation de la Croix, les saints Pères ont fixé sa mémoire au 13 novembre, etc.
Et l'Eglise orthodoxe grecque, s'appuyant sur ces exemples, introduisit en 1924 le Nouveau Calendrier. En substance, il ne s'agissait pas d'un nouveau calendrier, simplement d'une correction de l'ancien calendrier julien. Et, ce qui est extrêmement important, la rectification intervint, comme nous l'avons vu, conformément à l'enseignement de l'Eglise orthodoxe. En d'autres termes, l'introduction du Nouveau Calendrier n'a causé qu'un changement minime dans notre tradition.
Quand les saints Pères du Ier Concile oecuménique ont réglé la célébration de Pâques, ils avaient comme équinoxe de printemps le 21 mars. De cette époque jusqu'à maintenant l'équinoxe de printemps s'est déplacée au 8 mars. Et c'est avec cette date d'équinoxe que célébrent aujourd'hui les paléohimérologites. Les nouveaux-calendéristes, eux, avec le "bond" de treize jours, ont leur équinoxe le 21 mars. C'est cette équinoxe qu'avait les saints Pères qui se réunirent lors du Ier concile oecuménique! Donc, avec le nouveau calendrier, nous sommes plus près de la Tradition! (Cf. archimandrite Joël Yiannakopoulos, Παλαιόν και Νέον Ήμερολόγιον, pages 10-11.)
(... à suivre...)
c. Le changement de calendrier
C'est en considération de ce qui a été dit plus haut que les saints Pères fixèrent les fêtes dans l'Eglise. Par exemple, jusqu'au IVe siècle, on fêtait Noël en même temps que la Théophanie, le 6 janvier, et ensuite on déplaça la fête de Noël au 25 décembre. (NdL: L'Eglise arménienne continue à fêter Noël et la Théophanie ensemble, le 6 janvier.) Bien que la dormition de saint Jean Chrysostome ait eu lieu le 14 septembre, jour de l'Exaltation de la Croix, les saints Pères ont fixé sa mémoire au 13 novembre, etc.
Et l'Eglise orthodoxe grecque, s'appuyant sur ces exemples, introduisit en 1924 le Nouveau Calendrier. En substance, il ne s'agissait pas d'un nouveau calendrier, simplement d'une correction de l'ancien calendrier julien. Et, ce qui est extrêmement important, la rectification intervint, comme nous l'avons vu, conformément à l'enseignement de l'Eglise orthodoxe. En d'autres termes, l'introduction du Nouveau Calendrier n'a causé qu'un changement minime dans notre tradition.
Quand les saints Pères du Ier Concile oecuménique ont réglé la célébration de Pâques, ils avaient comme équinoxe de printemps le 21 mars. De cette époque jusqu'à maintenant l'équinoxe de printemps s'est déplacée au 8 mars. Et c'est avec cette date d'équinoxe que célébrent aujourd'hui les paléohimérologites. Les nouveaux-calendéristes, eux, avec le "bond" de treize jours, ont leur équinoxe le 21 mars. C'est cette équinoxe qu'avait les saints Pères qui se réunirent lors du Ier concile oecuménique! Donc, avec le nouveau calendrier, nous sommes plus près de la Tradition! (Cf. archimandrite Joël Yiannakopoulos, Παλαιόν και Νέον Ήμερολόγιον, pages 10-11.)
(... à suivre...)
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une réponse de l'Eglise de Grèce (VI)
Ce texte n'est pas facile à traduire et je remercie encore une fois Jean-Serge et Marianne de m'avoir prodigué les encouragements nécessaires pour poursuivre cette traduction.
d. Quand les puissances célestes célèbrent-elles les fêtes liturgiques ?
Πότε γιορτάζουν τά επουράνια ;
Les vieux-calendéristes prétendent : « Les habitants de la terre doivent célébrer les fêtes liturgiques en même temps que les habitants des cieux ! » Quand donc les puissances célestes célèbrent-elles les fêtes liturgiques, avec les vieux-calendéristes ou avec les nouveaux-calendéristes ?
La cérémonie de la Résurrection a lieu à minuit. Et ensuite vient la célébration de la divine Liturgie qui dure jusqu’à 2 heures du matin le dimanche. Toutefois, lorsqu’il est 2 heures du matin le dimanche de Pâques en Grèce, il est 19 heures le samedi saint en Amérique. Par conséquent, les vieux-calendéristes d’Amérique n’ont pas encore célébré la Résurrection. Ils la célèbreront sept heures plus tard ! Alors, que feront les puissances célestes maintenant ? Célébreront-elles à nouveau la Résurrection ? Et que feront-elles des chrétiens d’Australie, qui célébreront la Résurrection encore plus tard ?
Dans les cieux il n’y a pas d’heures, de jours, de semaines, de mois et d’années ! Là-bas il n’y a qu’un éternel « maintenant » ! Là-bas, les puissances célestes célèbrent toujours les fêtes liturgiques ! Quand et à chaque fois que les habitants de la terre célèbrent les fêtes liturgiques, les habitants des cieux les célèbrent aussi.
Par conséquent, les paléohimérologites font erreur sur ce point.
d. Quand les puissances célestes célèbrent-elles les fêtes liturgiques ?
Πότε γιορτάζουν τά επουράνια ;
Les vieux-calendéristes prétendent : « Les habitants de la terre doivent célébrer les fêtes liturgiques en même temps que les habitants des cieux ! » Quand donc les puissances célestes célèbrent-elles les fêtes liturgiques, avec les vieux-calendéristes ou avec les nouveaux-calendéristes ?
La cérémonie de la Résurrection a lieu à minuit. Et ensuite vient la célébration de la divine Liturgie qui dure jusqu’à 2 heures du matin le dimanche. Toutefois, lorsqu’il est 2 heures du matin le dimanche de Pâques en Grèce, il est 19 heures le samedi saint en Amérique. Par conséquent, les vieux-calendéristes d’Amérique n’ont pas encore célébré la Résurrection. Ils la célèbreront sept heures plus tard ! Alors, que feront les puissances célestes maintenant ? Célébreront-elles à nouveau la Résurrection ? Et que feront-elles des chrétiens d’Australie, qui célébreront la Résurrection encore plus tard ?
Dans les cieux il n’y a pas d’heures, de jours, de semaines, de mois et d’années ! Là-bas il n’y a qu’un éternel « maintenant » ! Là-bas, les puissances célestes célèbrent toujours les fêtes liturgiques ! Quand et à chaque fois que les habitants de la terre célèbrent les fêtes liturgiques, les habitants des cieux les célèbrent aussi.
Par conséquent, les paléohimérologites font erreur sur ce point.
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- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
une réponse de l'Eglise de Grèce (VII)
e. La divine ( ?) confirmation.
Η Θεόθεν (;) επιβεβαίωση.
A l’appui de leur foi, les vieux-calendéristes font état, dans leurs publications, du miracle suivant (cf. la couverture de l’Almanach 1994, Eglise des vrais chrétiens orthodoxes de Grèce). Le 14 septembre 1925 (ancien style), lors de la fête de la Croix vénérable, une croix est apparue dans le ciel. Sa lumière éclipsait celle du jour. Et ce miracle est pour les paléohimérologites le signe que Dieu a exprimé sa préférence en faveur du calendrier des Pères. Ont-ils raison ?
Les phénomènes surnaturels viennent ou de Dieu, ou du diable. Par conséquent, il faut se poser la question : ce miracle vient-il du diable ? Dans ce cas c’est simple. Mais le diable peut-il faire apparaître le signe de la Croix ? Le diable est si tricheur et si prestidigitateur qu’il peut faire apparaître le signe de la Croix, et même qu’il peut feindre d’être le Christ Lui-même. (NdT : On voit en effet un exemple dans la vie de saint Martin de Tours, où le diable lui apparut sous l’apparence de NSJC ; la sagesse du saint le mit en fuite.)
Supposons maintenant que ce miracle soit venu de Dieu. Et bien, ce miracle a eu lieu le 14 septembre 1925, c’est-à-dire avant 1935 ; avant le schisme ! A cette époque-là, il n’existait pas d’Eglise des vieux-calendéristes. A ce moment, tous faisaient partie de l’Eglise Une ! Ce serait juste si le miracle avait eu lieu après 1935 !!!
Et la suite :
A Markopoulos, sur l'île de Céphalonie, se trouve la célèbre église de la Dormition de l'Enfantrice de Dieu. Dans cette église, chaque année entre le 6 et le 15 août, des serpents non venimeux avec une croix rouge sur la tête sortent des murs et des toits du sanctuaire. Chaque année, ces jours-là, ces animaux nous donnent rendez-vous.
Quand le nouveau calendrier est entré en vigueur (NdT: en 1924), les fidèles se disputaient pour savoir ce qu'allaient faire les serpents et quand ils viendraient. A la date selon l'ancien calendrier ou selon le nouveau? Ce soir du 6 août 1924 (nouveau calendrier), les petits enfants, en particulier, cherchaient avec des cierges allumés les serpents dans les murs et dans le clocher. Et ils s'écrièrent en rendant grâces: "Les serpents arrivent! Avec le nouveau calendrier..." (Archimandrite Daniel Gouvalis, Τό θαύμα της Πίστεως, pages 119-120.) Depuis, chaque année, les serpents viennent dans l'église à la date selon le nouveau calendrier, naturellement selon le commandement de Dieu (qui n'abandonnera jamais Son Eglise, contre laquelle les portes de l'Enfer ne prévaudront point - NdT).
Nous avons deux miracles. Un avec l'ancien calendrier et un avec le nouveau. En faveur de quel calendrier Dieu a-t-Il jugé?
Dieu approuve les deux calendriers. Mais ce qu'Il n'approuve pas, ce qu'Il condamne, c'est le schisme et la division que les Paléohimérologites ont provoqués en Grèce.
Conclusion :
La date à laquelle on célèbre les fêtes est un thème secondaire. Ce qui importe, c’est qu’on les célèbre. « Personne ne sera damné ou ne sera accusé parce qu’il aura célébré Pâques un mois plus tôt ou un mois plus tard », dit saint Jean Chrysostome. Le sabbat a été créé pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. Par conséquent, ne nous occupons pas des chronologies et des dates (Gal 4,10).
(à suivre...)
Η Θεόθεν (;) επιβεβαίωση.
A l’appui de leur foi, les vieux-calendéristes font état, dans leurs publications, du miracle suivant (cf. la couverture de l’Almanach 1994, Eglise des vrais chrétiens orthodoxes de Grèce). Le 14 septembre 1925 (ancien style), lors de la fête de la Croix vénérable, une croix est apparue dans le ciel. Sa lumière éclipsait celle du jour. Et ce miracle est pour les paléohimérologites le signe que Dieu a exprimé sa préférence en faveur du calendrier des Pères. Ont-ils raison ?
Les phénomènes surnaturels viennent ou de Dieu, ou du diable. Par conséquent, il faut se poser la question : ce miracle vient-il du diable ? Dans ce cas c’est simple. Mais le diable peut-il faire apparaître le signe de la Croix ? Le diable est si tricheur et si prestidigitateur qu’il peut faire apparaître le signe de la Croix, et même qu’il peut feindre d’être le Christ Lui-même. (NdT : On voit en effet un exemple dans la vie de saint Martin de Tours, où le diable lui apparut sous l’apparence de NSJC ; la sagesse du saint le mit en fuite.)
Supposons maintenant que ce miracle soit venu de Dieu. Et bien, ce miracle a eu lieu le 14 septembre 1925, c’est-à-dire avant 1935 ; avant le schisme ! A cette époque-là, il n’existait pas d’Eglise des vieux-calendéristes. A ce moment, tous faisaient partie de l’Eglise Une ! Ce serait juste si le miracle avait eu lieu après 1935 !!!
Et la suite :
A Markopoulos, sur l'île de Céphalonie, se trouve la célèbre église de la Dormition de l'Enfantrice de Dieu. Dans cette église, chaque année entre le 6 et le 15 août, des serpents non venimeux avec une croix rouge sur la tête sortent des murs et des toits du sanctuaire. Chaque année, ces jours-là, ces animaux nous donnent rendez-vous.
Quand le nouveau calendrier est entré en vigueur (NdT: en 1924), les fidèles se disputaient pour savoir ce qu'allaient faire les serpents et quand ils viendraient. A la date selon l'ancien calendrier ou selon le nouveau? Ce soir du 6 août 1924 (nouveau calendrier), les petits enfants, en particulier, cherchaient avec des cierges allumés les serpents dans les murs et dans le clocher. Et ils s'écrièrent en rendant grâces: "Les serpents arrivent! Avec le nouveau calendrier..." (Archimandrite Daniel Gouvalis, Τό θαύμα της Πίστεως, pages 119-120.) Depuis, chaque année, les serpents viennent dans l'église à la date selon le nouveau calendrier, naturellement selon le commandement de Dieu (qui n'abandonnera jamais Son Eglise, contre laquelle les portes de l'Enfer ne prévaudront point - NdT).
Nous avons deux miracles. Un avec l'ancien calendrier et un avec le nouveau. En faveur de quel calendrier Dieu a-t-Il jugé?
Dieu approuve les deux calendriers. Mais ce qu'Il n'approuve pas, ce qu'Il condamne, c'est le schisme et la division que les Paléohimérologites ont provoqués en Grèce.
Conclusion :
La date à laquelle on célèbre les fêtes est un thème secondaire. Ce qui importe, c’est qu’on les célèbre. « Personne ne sera damné ou ne sera accusé parce qu’il aura célébré Pâques un mois plus tôt ou un mois plus tard », dit saint Jean Chrysostome. Le sabbat a été créé pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. Par conséquent, ne nous occupons pas des chronologies et des dates (Gal 4,10).
(à suivre...)